L’égo, ce coco qui vous veut du bien

par | 8 Jan 2021 | psychologie | 0 commentaires

L’égo, dans sa définition selon le Petit Larousse, est :

– D’une part, pour la philosophie : vous-même, en tant que sujet conscient et pensant.

– D’autre part, pour la psychanalyse : il s’agit de votre Moi conditionné et votre Moi naturel.

Ainsi, vos expériences, vos blessures, vos souffrances – et aussi vos plaisirs, vos joies, construisent votre personnalité au fil des années.

Par ailleurs, vous pouvez associer votre égo au pôle négatif de votre personnalité. Le pôle positif étant votre Moi naturel, souvent relégué dans les oubliettes de votre ombre

Dans le cadre du développement personnel, je parle de l’égo dans sa partie construite (Moi conditionné). Or, c’est bien cette partie qui nous donne du fil à retordre.

Votre égo, pour faire simple, est donc l’idée que vous vous faites de qui vous êtes, puisque vous vous identifiez à votre mental et à vos émotions. Par “s’identifier“, entendez “pensez/agissez/réagissez“.

L’égo et le corps de souffrance

Votre égo est composé :

  • D’une part, de votre mental conditionné (éducation familiale et sociétale, expériences)
  • D’autre part, de vos émotions conscientes et inconscientes.

Aussi, ces deux vastes domaines donnent souvent naissance au corps de souffrance.

Or, au risque de vous heurter, lorsque vous rencontrez perpétuellement des conflits, lorsque vous voyez le plus souvent ce qui ne va pas plutôt que ce qui va bien, etc., vous êtes dans votre corps de souffrance.

En fait, l’une des choses les plus difficiles à reconnaître en soi, est le besoin inconscient de souffrir. Aussi, pour connaître la taille de votre corps de souffrance, vérifiez la qualité de votre enfance.

Toutefois, vous n’avez pas besoin d’avoir été spécialement maltraité pour développer votre corps de souffrance. En effet, le bébé a grandi et doit apprendre à respecter des règles, obéir etc. C’est ainsi que vous avez découvert la frustration. Ce qui peut être le point de départ de votre corps de souffrance.

Votre corps de souffrance est donc né de vos frustrations, vos douleurs plus ou moins fréquentes dans l’enfance. Mais aussi de vos blessures non guéries, non comprises et/ou non exprimées, ainsi que de votre insatisfaction liée à la manière dont vous avez interprété/vécu de nombreux événements et de nombreuses situations.

S’ajoute à cela vos héritages génétiques, votre ombre familiale, la qualité de votre hygiène de vie et la qualité de votre environnement. Eh oui ! Sacrée complexité que d’être humain 🙂

De surcroît, plus vous ressassez les souvenirs douloureux ou diverses plaintes, plus votre corps de souffrance s’amplifie. C’est de cette façon que vous devenez “accro” à la souffrance. Ce phénomène s’explique aussi de manière physiologique.

L’égo a aussi son utilité

Evidemment, votre égo n’est pas fait pour vous poser des problèmes.

De façon générale, le besoin (d’agir, de faire, de dire, d’avoir etc.), est la force cachée motivant votre égo à agir. C’est ce qui vous permet d’avancer dans votre vie.

C’est aussi votre égo qui vous permet de poser vos limites, de vous défendre ou de vous protéger de bien des façons, tel un bon chien de garde.

La raison d’être de votre égo :

Conscientiser et utiliser votre intelligence émotionnelle, vos sentiments, vos intuitions, vos besoins, vos valeurs. Votre égo est là pour veiller au respect de vos limites. Il sert votre Moi naturel, l’amène à votre conscience, afin que vous preniez le chemin qui est le vôtre.

Rien ni personne ne sait mieux que votre corps, votre cœur, ce qui est bon pour vous et ce qui ne l’est pas.

Votre égo est là pour que vous preniez et restiez sur ce chemin et pour faire en sorte qu’il soit respecté par autrui et par soi-même

L’égo qui pose problème

Une fois adulte, les remparts de protection, les stratégies pour satisfaire votre personnalité construite autrefois par le bébé et l’enfant ne vous servent plus. Ils vous desservent.

La majorités des conflits dans ce monde, viennent de cet égo qui agit comme un chien de garde.

En outre, de nombreux schémas négatifs qui se répètent, ou des états dépressifs récurrents, peuvent découler d’un égo qu’il est temps de rééduquer.

Le tout est d’en être conscient, d’avoir le courage d’aller fouiller dans les recoins de votre ombre et de mettre en place des exercices pratiques pour rééduquer votre mental. En effet, tout commence par vos pensées.

Certaines croyances, valeurs et besoins peuvent devenir obsolète et finir par vous tromper dans votre perception des choses.

D’autre part, des émotions fortes, fréquentes et chroniques, signent souvent une sorte de boucle cognitive issue d’anciens traumas. Ce, le plus souvent depuis l’enfance. Ces traumas ont peut-être “bloqué” votre maturité de réponse émotionnelle.

Comme vous l’aurez compris, pour sortir d’un mental négatif ou de conflits récurrents, il vous sera utile de mettre vos croyances en lumière. C’est par ce travail que vous pourrez transmuter vos croyances inutiles et non constructives, en croyances utiles et constructives.

Pour se débarrasser des boucles émotionnelles, les techniques comme l’EFT et l’EMDR sont très efficaces.

A retenir de cet article

Vous êtes la somme d’un tout complexe. Et si vous cherchez à sortir de certaines souffrances, vous possédez un pouvoir extraordinaire de vous reconstruire, vous reformater, grâce à votre cerveau et votre volonté.

Ce reformatage passe par la mise en lumière de votre ombre, puis la mise en pratique d’exercices et la mise en place de nouvelles habitudes.

Suggestion de travail :

Voir les articles : L’ombre l’envers de l’égoReconnaître les parts de votre ombre, Drogués de souffrance ?, Les besoins malsains ou distorsions de l’égo

Astuce pratique : Consacrez un cahier que vous pouvez nommer “Livre des aspects positifs”. Notez-y chaque jour, le matin de préférence, uniquement les aspects positifs de votre vie. Ce peut être des objets que vous possédez, votre habitation, vos relations, vos repas, votre travail, ce que vous avez fait, vos idées créatives, etc.

 Suggestion de lecture :

 Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une

“Prenez un geste et vous aurez une habitude. Prenez une habitude et vous aurez un comportement. Prenez un comportement et vous aurez une personnalité.” Dalai Lama

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